En astrologie spéciale animation, je crois que cette édition sera placée sous le signe de la grenouille…
Je pars donc vaillamment choper mon bus sous la pluie pour rejoindre le centre ville.
9h10, j’ai un peu de temps avant ma première séance, je m’installe au Largo pour un thé chaud et un cake citron en espérant qu’ils me remontent un peu le moral. Je suis toujours en rage suite à l’attentat homophobe d’Orlando, pas génial pour se mettre dans l’ambiance… Je profite donc de la trop rare connexion Wifi du Largo – trouver du Wifi dans cette ville est un défi… – pour commencer un billet enflammé sur Militancrise (que je ne mettrai peut-être même pas en ligne vu que certaines choses semblent avoir évolué dans la journée).
Au final, il est déjà 9h45 et je suis un peu à la bourre pour rejoindre le complexe Pathé. Ah c’est une jolie intention, ces panneaux à l’entrée pour gérer l’attente mais je sens que ça va vite se gâter…
Ah, en plus les vigiles sont partout et nos sacs sont vérifiés à chaque entrée. Le truc pour rassurer mais totalement inutile vu qu’ils ne peuvent jeter qu’un coup d’œil très superficiel.
10h, première séance donc avec les courts métrages en compétition 1. Comme d’habitude, je note chaque court sur 5 pour donner la tendance du programme. 8 courts métrages ici, on arrive à 27 sur 40. En fait, un seul vraiment difficile, de Koji Yamamura, que j’aime bien d’habitude (j’avais beaucoup aimé Atama yama en 2002) mais là, ça a été 14 mn très longues. Et révélatrices d’un truc : la musique d’Erik Satie et moi, on ne part pas sur de bonnes bases !
Les autres courts étaient plus sympathiques, même si le premier revenait sur l’actu française de fin 2015 et donc sur les attentats de novembre, ce qui n’allait pas arranger mon humeur… Et le troisième sur la maltraitance familiale… Ouais… Festif…
Néanmoins, la séance a été plutôt intéressante, même si j’avais oublié ma petite lampe pour pouvoir noter les courts dans le noir. Je reviendrai sur les courts marquants dans le bilan de fin de semaine. Et la bande-annonce du Festival est plutôt bien fichue, reprenant les classiques : la grosse boule bleue, les avions en papier et le lapin. Par contre, la faute d’orthographe sur le “Festival InternationNal d’animation”, c’est une jolie boulette…
11h30, je file dans la galerie Courier manger quelques makis au resto Kumo, tant qu’il n’y a pas trop de monde. J’aimerais pouvoir profiter de ma pause de midi pour me poser au calme dans un coin tranquille avec Wifi… naïve que je suis. Nous sommes lundi, presque tout est fermé. Je fais le tour de tous les salons de thé que je connaisse, mais soit ils sont fermés, soit blindés (et jamais avec Wifi). 1h30 de marche plus tard, après avoir parcouru la boucle de la loose – même la presse où je veux aller jeter un œil aux Une des quotidiens est “exceptionnellement fermée entre 12 et 14h”. Oh tiens, il se remet à pleuvoir…
Je retourne donc piteusement à Bonlieu – ouvrir la bibliothèque exceptionnellement ce lundi-là, ce serait cool quand même ! – et vais me poser par terre dans un coin du premier étage en tentant d’oublier le brouhaha derrière moi. Dommage aussi de ne plus permettre de se poser dans le hall de la Grande salle, ça enlève énormément de place.
Quand il est temps de retourner vers Pathé pour ma séance de 14h, j’ai droit aux trombes d’eau. Je savais que nous faire attendre dehors devant le ciné serait une mauvaise idée !! Je suis trempée…
Bon, je trouve une place pas mal située pour ma séance, le long métrage Psiconautas, The Forgotten Children de Pedro Rivero et Alberto Vazquez, adapté de la BD de ce dernier qui est sortie justement aujourd’hui aux éditions Rackham. Et que j’ai acheté juste avant ma séance.
Je lis quelques pages avant que les lumières ne s’éteignent… Oh merde, c’est totalement raccord avec ma journée “flotte et déprime” ! Heureusement que le projectionniste avait merdé le centrage de l’image au début, on a pu rigoler deux secondes parce qu’on ne pouvait pas lire les sous-titres… Rires qui se sont arrêtés assez vite quand on a vu une explosion nucléaire sur l’écran…
(Chronique du film ici… et sans doute de la BD par la suite également)
1h15 plus tard, le film se termine dans la joie et l’allégresse. Ouch, ça pique…
Il ne pleut plus et je vais me poser 30 mn au Largo avec un thé à la menthe pour me réchauffer un peu. Je ne dois pas traîner non plus, ma séance suivante est à 16h30 dans la Petite salle de Bonlieu… et la file d’attente est déjà bien remplie. Heureusement que j’ai acheté American Gods de Neil Gaiman, j’ai de quoi m’occuper !
Je m’installe en bout de rangée dans la Petite salle pour pouvoir partir sans gêner, sachant que je devrai sans doute abréger de quelques minutes pour ne pas louper mon bus (je ne pouvais pas deviner qu’il aurait 10mn de retard…).
C’est une rencontre avec Bruno Coulais, compositeur de musiques de film comme par exemple Microcosmos. 175 films à son palmarès selon Marcel Jean, le directeur artistique du Festival qui est ici le modérateur de la rencontre.
Personnellement, je suis une grande fan de BO, c’est sans doute ce que j’écoute le plus, et le style de Bruno Coulais m’a toujours gentiment flatté l’oreille. Ainsi, il nous montre des extraits de certains films d’animation sur lesquels il a travaillés, en expliquant ses choix, les instruments, des anecdotes.
Le premier film d’animation dont il a composé la musique, c’est L’enfant qui voulait être un ours de Jannik Hastrup dont on voit trois extraits. Film que j’ai pour ma part vu lors du Festival d’Annecy 2003… Il nous montre également Coraline au travers de cinq extraits – pas évident de passer derrière Danny Elfman qui avait travaillé sur L’étrange Noël de Mr Jack, le précédent film d’Henry Selick, mais il avait brillamment réussi.
Et enfin, un tour sur Brendan et le secret de Kells de Tomm Moore et Nora Twomey (que j’ai vu au Festival 2009, décidément) où il a collaboré avec un groupe irlandais pour rendre les sonorités spécifiques au travail de Moore. Ils ont d’ailleurs de nouveau collaboré sur Le chant de la Mer, très beau film également.
Je suis hélas obligée de m’esquiver pour choper mon bus (sous la pluie).
J’ai déjà à peu près établi mon programme de demain, pas mal chargé même s’il devrait se finir assez tôt. Sous la pluie…