Près de deux mois sans chronique, presque dix sans billet d’humeur… Non non, je ne vous ai pas oubliés ! Mais c’est vrai qu’écrire actuellement est un peu compliqué. J’ai déjà essayé, plusieurs fois. Ça fait même déjà trois fois que je recommence le présent billet mais les circonstances actuelles rendent l’exercice encore plus ardu que d’habitude.
En effet, je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, j’ai beaucoup de mal à organiser mes idées ces derniers mois. Je lis peu, que ce soit BD, romans ou essais et il n’y a que dans les jeux vidéos que j’arrive à suffisamment lâcher prise pour pouvoir m’y plonger.
Pourtant, mes étagères regorgent littéralement de pépites à ouvrir. Il faut juste que j’accepte de leur consacrer du temps. Parce que je dois reconnaître que désormais, la grande majorité de mes journées est consacrée à mon travail. Pas pour rien si la question de l’omniprésence de la valeur travail dans notre société me turlupine…
Mais je fais quoi au juste ?
Alors voilà, je voulais vous en parler, de ce fameux boulot.
Voilà seize ans, j’étais licenciée de mon travail salarié dans l’informatique et me retrouvais dans un état moral assez foireux, avec peu de perspectives d’avenir. J’ai eu alors l’immense chance de connaître quelqu’un qui m’a permis de me réorienter vers totalement autre chose, à savoir le lettrage et l’adaptation graphique de manga (c’est-à-dire intégrer le texte fourni par le·a traducteur·rice dans les images à la place du texte d’origine et adapter les onomatopées) et de m’aider à me former aux logiciels utilisés, à l’époque Quark Xpress, InDesign et Photoshop.
Le lettrage et l’adaptation graphique…
Mais tout ça demandait également à se lancer en freelance, seule derrière mes écrans. Ma chance a été de découvrir que c’est un statut qui me convenait parfaitement. Je suis une introvertie, une solitaire, et je n’ai aucun problème à ne pas avoir de collègues.
Quant à ne pas avoir de patron, là c’est clairement l’énorme cerise sur le gâteau. Ne plus avoir quelqu’un derrière le dos donnant des ordres insensés et fliquant le moindre de mes mouvements… la délivrance.
(Oui, mes expériences avec le patronat ont été assez peu positives.)
Le freelance, pour qui, pour quoi ?
Les personnes qui ont découvert le télétravail ces derniers mois, et qui viennent peut-être s’y remettre, ont pu mesurer à quel point l’absence de collègues et la solitude changent la manière d’appréhender le travail. Certain·e·s en ont viscéralement besoin. Et ça se comprend. Les liens humains, les contacts relationnels, les bavardages autour de la machine à café, les discussions informelles au détour d’un couloir participent pour beaucoup à la vie sociale d’un salarié.
Se retrouver seul·e derrière son clavier et son téléphone est perturbant et ne convient pas à tout le monde. Ça peut être extrêmement dur à vivre.
Moi, c’est ce dont j’avais viscéralement besoin. Tout comme j’avais besoin de la liberté d’organiser mon travail comme je l’entendais et pas comme le définissait un supérieur hiérarchique selon sa propre logique.
Mais là, on arrive à l’autre point qui rend le travail freelance pas évident à appréhender : on est seul face à tout. On doit tout gérer, et personne n’est là pour nous soutenir ou réparer les pots cassés. En plus de sa tâche principale, on doit également être gestionnaire, comptable, responsable informatique.
Freelance côté paperasse
Ainsi, j’ai dû finir par adhérer à une AGA (agence de gestion agréée) pour gérer ma comptabilité, suivre une petite formation et acheter un logiciel spécialisé. Chaque année, je dois remplir en mars ma déclaration 2035 pour les impôts, en plus de la traditionnelle 2042 qu’on remplit tous.
Sans compter que je suis également adhérente à l’Urssaf Limousin (anciennement Agessa) du fait de mon statut d’artiste-auteur, avec donc une autre déclaration à faire et des cotisations trimestrielles à régler (et je vous fais grâce de la retraite complémentaire obligatoire à l’IRCEC semestrielle).
Et si vous avez un peu suivi les histoires autour de l’Urssaf Limousin, clairement, ce n’est pas reluisant en terme d’efficacité… Surtout cette année où les conséquences de la pandémie touchent de plein fouet beaucoup d’autrices et d’auteurs qui voient leurs revenus fondre comme neige au soleil (moi, pour l’instant, ça va).
Il faut évidemment démarcher des clients (au moins quand on débute et qu’on cherche à se faire connaître, vous ne trouverez aucun client à Pôle emploi et ils viennent rarement vous chercher), gérer son matériel informatique, les sauvegardes, les logiciels.
Pour vous donner une idée, la suite logicielle Adobe Creative Suite (Photoshop et compagnie) coûtait entre 1700 et 2000€ avant qu’elle ne passe à un abonnement à 60€/mois. Il faut avoir les machines qui tournent avec, pour ma part un PC et un iMac, car la majorité des éditeurs travaillent sur Mac. Un iMac, c’est au minimum dans les 1300€ et mieux vaut booster un peu la bête pour que les logiciels, très gourmands, tournent (enfin, quand ils ne plantent pas mais on ne va pas en parler PARCE QUE CA VA M’ÉNERVER !).
Et tout ça doit évoluer au fil des années, sans compter les crash machines et autres joyeusetés techniques.
D’ailleurs, je viens de vendre un de mes reins pour acheter un nouvel iMac qui, je l’espère, fera baisser ma tension nerveuse…
Il faut également savoir s’organiser. J’ai mis plusieurs années avant de mettre au point un système complet de suivi de mes projets. Un planning mural annuel où je place au fur et à mesure les différents volumes à faite, selon leur date de rendu. Histoire de pouvoir dire rapidement à un éditeur si je peux gérer sa demande en urgence ou pas, ou accepter cette nouvelle série.
J’ai également un système de fiches bristol pour le suivi des projets en cours, et deux cahiers où je note les dates de rendu, de facturation et de paiement.
Sans compter de multiples tableaux Excel pour mon suivi financier et donc le logiciel spécialisé pour la compta (il est interdit de faire une gestion de compta officielle sous Excel, il faut un logiciel agréé, ou la faire sur papier).
La solitude face aux problèmes
Il arrive également qu’on se retrouve face à une difficulté à surmonter ou un boulot dont on doute de sa capacité à le réussir. Là, c’est compliqué car il n’y a aucun collègue à héler dans un couloir pour se faire épauler. On est tout seul et on se démerde. Moralement, ça peut être assez stressant.
Je connais peu de lettreurs manga en France (on ne doit pas être extrêmement nombreux…), là où je connais évidemment nettement plus de traducteurs (je bosse directement avec eux/elles, forcément…).
Mais il y a peu, j’ai découvert des comptes Twitter de lettreurs américains, ayant ensuite pu intégrer leur serveur Discord et j’avoue que c’est assez fabuleux soudainement de pouvoir causer de problèmes très spécifiques avec des personnes qui connaissent le sujet (même si la barrière de la langue… Je dois leur faire saigner les yeux avec mon anglais).
J’ai failli pleurer d’émotion quand je leur ai montré un boulot de nettoyage de page particulièrement difficile et qu’ils ont souffert avec moi, ou mon installation maison devant mes écrans (pour tenir le volume numéroté ouvert devant moi) qu’ils ont totalement validée (alors que je pensais que c’était un bricolage pourri et que les « vrais pro » avaient évidemment mieux).
OK, je me passe de collègues mais parler avec des gens qui comprennent, c’est quand même fichtrement agréable. Même si ça file aussi d’immenses complexes : « Oh, merde, mais c’est tellement beau ce qu’il/elle fait ! Je ne suis qu’une bouse ! »
Même si ça fait quinze ans que je travaille dans ce domaine, j’ai toujours une quantité phénoménale de choses à apprendre et à découvrir (d’autant que je n’ai aucune étude artistique dans mes bagages). C’est notamment pour ça que je suis ces comptes twitter américains car ils donnent souvent des astuces qui me font évoluer ma manière de travailler.
J’ai également acheté une tablette graphique il y a quelques mois, et je m’en sers précisément pour expérimenter du lettrage manuel, redessiner certaines zones nettoyées ou créer des onomatopées moins « mécaniques ». Ça va encore me demander beaucoup de travail et de pratique mais c’est enthousiasmant.
Savoir dire stop !
Je travaille nettement plus maintenant que quand j’étais salariée. Ce n’est pas un problème car j’ai la chance d’adorer mon boulot. J’aime la BD, le traçage des mots, la recherche du coup de crayon qui aide le texte à s’exprimer. Il y a évidemment des facettes moins sympa, il y a des bouquins moins plaisants que d’autres mais ça fait partie du jeu.
En fait, le seul réel problème (bon, en dehors de mes problèmes avec mon Mac et Adobe ces dernières semaines qui jouent beaucoup avec mes nerfs), c’est la place que je laisse prendre tout ça dans ma vie. Quand tu fais de ta passion ton métier, c’est sans doute le risque. Celui de se faire bouffer petit à petit. J’ai déjà eu une paire de fois où je ne réussissais plus à me lever de mon lit parce que j’avais trop tiré sur la corde. Je SAIS qu’il faut faire gaffe et écouter les signes que son corps envoie.
Mais quand le corps et le psyché perdent un peu de vue les limites, ça devient compliqué. La période actuelle n’aide pas même si, finalement, elle pousse peut-être à prendre plus de recul pour justement la surmonter.
Ces deux dernières années, j’ai atomisé mon nombre de volumes faits annuellement, passant de 40-50 à plus de 70. Je bosse tous les week-ends, hormis exceptions. Je module à peu près toute ma vie par rapport à ça. Il n’y a plus la place pour grand-chose d’autre. Et même quand je m’autorise à du loisir, si je n’arrive pas à me décider sur quoi faire… il m’arrive de me remettre à bosser par dépit.
Alors oui, quand on est freelance, c’est compliqué de trouver l’équilibre. On n’a aucun filet de sécurité – je ne cotise pas pour le chômage donc n’y ai pas droit si mon boulot s’arrête -, il n’y a aucun congé payé donc quand tu ne bosses pas, tu ne gagnes rien. C’est forcément compliqué de se projeter dans l’avenir car rien n’est sûr (mais m’être faite virer de mon CDI il y a seize ans m’a aussi fait comprendre qu’on est tous sur des sièges éjectables). J’ai un planning de travail sur juste quelques semaines (et il arrive assez souvent qu’il ne soit pas tenu car je ne reçois pas le matériel nécessaire à temps, sans parler d’événements imprévisibles comme le confinement). Je ne prends jamais de vacances pour rester disponible et c’est très certainement une erreur mais je n’arrive pas à gérer autrement. Vu que de toute façon, on ne part pas en vacances, même en congés, je resterai devant mes écrans ou pas loin d’eux. Difficile de décrocher. Et il y a toujours de l’administratif à faire qui reste dans un coin de ma tête (il faut vraiment que je regarde cette histoire de TVA !).
Génial… et stressant !
Alors être freelance, c’est passionnant – on doit tout maîtriser de A à Z, savoir où on en est, ne pas juste se laisser flotter – mais éreintant et complexe à gérer. Ce n’est clairement pas pour tout le monde, tout comme le salariat ne convient pas à tout le monde non plus.
Pour ma part, il faut vraiment que je me force à prendre du temps pour me poser et par exemple lire. Mon seul loisir actuellement, c’est le jeu vidéo alors que j’ai tant de BD à découvrir. Je me disais que je n’avais pas le temps, en fait, c’est surtout que je ne prends pas le temps. Ça doit être un choix et il faut vraiment que je mette ça en place. Même si évidemment, je suis déjà plongée toute la journée dans les bulles de dialogues et que parfois, j’en ai un peu marre…
Voilà, j’avais envie de vous faire partager ça le temps d’un billet. N’hésitez pas si vous avez envie d’en savoir plus, ou au moins me dire si ça avait le moindre intérêt à lire.
Et n’oubliez pas que derrière chaque livre que vous voyez, il y a plein de gens (principalement l’auteur/l’autrice, évidemment) qui ont travaillé pour vous le faire découvrir. Et en cette période trouble, un p’tit bouquin (n’importe lequel, on s’en tape que ce soit de la grande littérature ou pas !), une belle musique, un joli film ou autre bout de culture, ça peut faire respirer un peu mieux pendant quelques minutes…
Prenez soin de vous, protégez-vous et protégez les autres, et tentons toutes et tous de rendre ce moment un peu plus apaisé…
Que de chemin parcouru ! Je t’ai déjà dit que j’étais fière de toi ? Perso, je ne pourrais pas être free-lance. Pas pour les collègues (je les aime bien mais je suis très bien toute seule) mais pour la sécurité de bosser dans un groupe (oui tu peux sauter demain mais t’as un peu de temps pour te retourner) surtout quand tu as des gens au dessus. Et puis pour l’excitation d’évoluer au sein du groupe, c’est un peu comme une course d’athlétisme, la carotte finale. Je pense que je me laisserai trop aller en indépendant.
Merci, ma warrior préférée !!
C’est vrai que bosser seule, c’est pas simple sur plein d’aspects. Mais bosser en équipe, c’est pas pour moi !
Et on s’imagine souvent qu’on aurait du mal à bosser en étant chez soi mais j’ai l’impression que c’est plus souvent le contraire qui arrive, justement par peur de ne pas en faire assez et sans avoir de collègue comme point de comparaison.
Petite question (à laquelle tu ne voudras peut-être pas répondre, ce qui serait compréhensible) : tu as lettré quels mangas ? Sur la photo de ton ordinateur, je vois du Takahashi (Ranma ?).
Je dois dire que le lettrage est quelque chose auquel, en général, je ne fais pas attention, sauf catastrophe (et la dernière grosse catastrophe dont je me souviens, c’est la fameuse première édition de Kenshin ; autant dire que ça remonte) ; ce qui doit vouloir dire que c’est réussi puisque ça ne gêne pas la fluidité de la lecture ; mais peut-être frustrant pour le lettreur si on ne remarque pas son travail.
Pour la partie administrative de ta chronique : je travaille à la DGFIP (les impôts, pour simplifier) et l’URSSAF a toujours eu la réputation d’être particulièrement dure pour le recouvrement et peu flexible niveau administratif – la DGFIP n’est pas parfaite non plus, avec un informatique parfois déficient (peut-être plus en interne qu’en externe) et des procédures à l’inverse un peu trop laxistes à mon goût. Pour les déclarations fiscales, tu as de la chance d’être en BNC : les bénéfices industriels et commerciaux ont des déclarations bien plus complexes, y compris en régime simplifié.
Pour l’impossibilité de faire sa compta officielle sur Excel, c’est logique : il est trop facile d’y faire des modifications et donc de frauder. Les logiciels légaux sont censés empêcher cela – et permettre de tracer les éventuelles magouilles.
Sur le télétravail, je crains un peu de ne pas assez travailler si je le fais à la maison – et, comme cadre, c’est un peu compliqué de télétravailler pendant que les agents vont au bureau ; sans parler de la qualité du matériel fourni. Ca serait un important gain de temps, notamment en matière de transport et la période actuelle s’y prête beaucoup, bien entendu. Mais les inconvénients l’emportent pour moi sur les avantages pour le moment ; mais ça dépend bien sûr des personnalités et des contraintes de chacun – ainsi que du patron, bien sûr.
Ça ne me choque pas qu’on ne remarque pas le lettrage, parce qu’effectivement, au moins, c’est qu’il n’est pas dégueulasse 🙂 Bon après, forcément, c’est toujours un peu frustrant de savoir qu’on va avoir passé des heures sur une page bien spécifique, un truc bien lourdingue à faire, et que le lecteur ne le remarquera même pas. Mais ça fait partie du jeu.
Pour les mangas sur lesquels j’ai travaillés, je peux déjà dire ceux de Milan, parce que l’éditeur a fermé sa branche manga il y a des années 🙂 Survivant de Takao Saito, c’était un de mes tout premiers et c’était passionnant (d’autant que j’étais partie du bouquin physique japonais, à découper, scanner, nettoyer, etc.).
Pour le reste, je ne sais pas trop ce que je peux dire ou pas. Et surtout, j’oublie parce qu’il commence à y en avoir pas mal 🙂
Sinon, je ne suis pas choquée non plus qu’on ne puisse pas faire sa compta sur Excel, ça me paraît normal d’utiliser un logiciel spécialisé et calibré pour. C’est juste que ça peut surprendre tant qu’on n’a pas plongé dedans (vu les cris qu’ont poussés mes camarades de formation compta quand le formateur leur a dit ça :)).
L’urssaf semble de toute façon détestée par quasiment tout le monde. Maintenant, je sais pourquoi vu le merdier que c’est… Et je ne doute pas que ma partie gestion ne soit pas la plus compliquée mais vu que rien ne nous y prépare, remplir toute une 2035, même juste en BNC, c’est… effrayant 🙂
Pour le télétravail, c’est évidemment compliqué à mettre en place, même dans un travail tertiaire utilisant beaucoup l’outil informatique. Surtout quand il faut quelque chose d’un peu sécurisé. Et la gestion humaine est rendue plus complexe aussi. C’est comme tout, il faut peser les avantages et les inconvénients…
Pour le BNC, je ne sais pas si tu es au courant mais au cas où… : le seuil du régime spécial a été relevé il y a quelques années : il est passé d’environ 32 000 € à 70 000. Du coup, si ton CA (hors taxe) est inférieur à 70 000 euros, tu peux opter pour ce régime – qui ne te dispensera cependant pas de la TVA.
Avantages : plus de centre de gestion agréé, moins de paperasse (pas de 2035)
Avantage ou inconvénient, c’est selon : tes charges déductibles seront forfaitairement de 34%. Si tes charges réelles sont inférieures, tu y gagnes. Sinon, tu y perds.
Oui, j’avais vu ça. J’adore ce changement énorme de seuil… Je ne trouve d’ailleurs pas très logique que le seuil pour garder le régime spécial soit plus élevé que celui de la TVA mais bon.
J’ai bien pensé à revenir au régime spécial… mais maintenant que je suis lancée dans la déclaration contrôlée, revenir en arrière m’embête un peu. J’y repenserai sans doute si mon CA baisse vraiment trop.
Merci pour l’info en tout cas : ) Tout ça change tellement souvent…
Quoique… Je viens d’apprendre qu’avec la loi des finances 2021, les AGA vont finir par disparaître. Alors peut-être qu’à ce moment-là, je repasserai en régime spécial finalement…
Oui, à l’horizon 2023, ce qui explique la fusion qui s’effectue entre AGA qui vont devenir des cabinets comptables comme les autres, je pense.
Sinon, billet intéressant. Pour ma part, je coupe totalement avec le boulot le soir, une fois passé 20h. Et les WE (sauf une partie du samedi quand il y a vraiment besoin de faire un travail). Et quand je coupe, je coupe, je n’y pense plus du tout. Il ne faut pas se faire bouffer par le travail, surtout que c’est plus difficile quand on ne travaille pas à l’extérieur. Bon, pour ma part, le travail se fait chez les clients, donc ça va (et techniquement, je ne suis pas indépendant, je me suis organisé pour ne pas dépendre de ce régime de merde qui a toujours été décrié tellement il était mal géré durant des dizaines d’années).
Enfin, moi aussi, je connais plus de traductrices et de traducteurs que de lettreuses et lettreurs (je n’en connais que 5 dans ce derniers cas, et je ne travaille qu’avec une).
Bonjour et bonne année.
Vu que je n’ai pas de compte twitter, je réagis ici : oui, un post sur le lettrage m’intéresserait. Sans que j’ai de question précise à poser d’ailleurs, puisque je n’y connais rien. Mais ça serait justement l’occasion d’en apprendre un peu sur le sujet.
Bonjour Morgan !
Un grand merci pour ce billet que je découvre.
Quand je pense que « Pole Emploi » m’a rit au nez dès que j’ai parlé de ce fameux métier d’ Infographiste – Mise en page, Lettrage et Retouche dessin.
Ton expérience est très éclairante et recoupe une conférence d’une traductrice qui expliquait bien l’importance des onomatopées (sons, graphismes et place dans l’image) car elles racontent plus de chose qu’on ne le croit.
Ainsi que la place du texte dans les bulles ! Pour avoir côtoyé des auteurs de BD, c’était d’une grande importance pour l’équilibre de la case (dessin + bulles + dialogues) et la fluidité de la lecture de la page (typo choisie, texte, taille etc).
J’espère que tu as pu trouver du temps pour toi !
Au plaisir de te lire!