Film d’animation de Don Hall et Chris Williams, 1h42.
Sortie en salles en France le 11 février 2015, en Blu-ray et DVD le 30 juin 2015.
Après le raz-de-marée Frozen, Disney revient avec un nouveau long métrage, cette fois-ci s’inspirant non plus des contées de fée mais de l’univers Marvel, que la souris milliardaire a acquis voilà quelques années : Big Hero 6, traduit par Les Nouveaux Héros en VF.
À San Fransokyo, Hiro Hamada, petit génie de 14 ans, exploite son talent dans des bot-fights, des combats de robots illégaux où on peut gagner beaucoup d’argent pour peu que sa création télécommandée parvienne à exploser l’adversaire. Son grand frère Tadashi tente de le convaincre d’intégrer son « école d’intello » où il pourrait apprendre bien plus qu’il ne le croit. Il lui montre d’ailleurs sa dernière invention, Baymax, le robot infirmier. Mais un grave accident va pousser Hiro à reprendre l’invention réconfortante de son frère pour sauver la ville…
1h42 de fun, d’humour, d’action et d’émotion, voilà ce à quoi nous avons droit avec Les Nouveaux Héros. Un pur film de geek, qui peut évidemment aussi bien faire la joie des mômes (même si le méchant leur fera sans doute un peu peur pour ce que j’ai pu entendre à la sortie de la salle de la part de quelques mamans) que des ado, des jeunes adultes et des parents qui doivent régulièrement se coltiner des dessins animés pour leurs chers marmots. Gageons qu’avec celui-là, tout le monde peut sortir assez content de la salle, chacun ayant accès à son niveau de lecture.
Pour une fois dans un Disney, nous n’avons pas de chanson (je n’ai pas encore vu Les Mondes de Ralph, peut-être était-ce déjà le cas) mais à la place, une belle bande-son punchy de Henry Jackman qui résume plutôt bien l’équilibre difficile que parvient à atteindre le film, sachant alterner des moments d’émotion, de pur fun, d’humour hilarant, d’action aussi décoiffantes que les vols de de Toothless dans Dragons (avec un petit soupçon d’Iron Man en mode débutant).
Hiro est typiquement le gentil gamin attachant, un peu trop intelligent pour le reste du monde mais pas imbu de lui-même pour autant. Les phases où il peut démontrer l’étendue de son talent sont des moments jouissifs qui en jettent sans pour autant agacer. Il n’en reste pas moins derrière un môme de 14 ans qui malgré tous les neurones en super forme dans son cerveau doit apprendre encore bien des choses. On n’est après tout pas dans un Disney pour rien et les bons sentiments sont bien sûr là mais sans effet guimauve pesant. Hiro doit faire face à de difficiles épreuves que même son super-cerveau ne peut réparer et la question du deuil est plutôt intelligemment abordée, sans pathos, avec nuance et juste la petite touche d’émotion qui donne forcément envie de se blottir contre… tiens par exemple, un robot infirmier en vinyle ! À l’instar de Wall-e (mon film d’animation préféré à ce jour même si la concurrence est rude), Baymax est de ces robots pas très expressifs ni anthropomorphiques qui parviennent à devenir attachants et tordants en quelques secondes.
L’auto-dérision et l’ironie sont ainsi bien présentes, par touches bien trouvées, au travers de dialogues souvent excellents. La bande de copains qui entoure rapidement Hiro n’est d’ailleurs pas en reste, entre GoGo, la fille hyperactive un rien grincheuse mais toujours efficace, Wasabi très soigné et adepte des règlements, Honey Lemon la fille aux inventions étranges et Fred… qui n’est autre que le fils de Stan Lee, donc forcément fan des super-héros en costumes !! (Sacré Stan, même dans les films d’animation, il a droit à son caméo !!)
La ville créée pour le film déborde d’inventivité et de trouvailles visuelles superbes, mêlant évidemment San Francisco et Tokyo (le Golden Gate qui devient le Golden Tori !!) et le résultat est techniquement superbe. Rendu parfait, animation fluide et naturelle (que de progrès hallucinants dans les mouvements en quelques années !!) et pour une fois, même la 3D sait se rendre efficace sans être pour autant dans l’excessif tape-à-l’œil. Il y a juste des effets par ci par là qui rendent vraiment bien la profondeur des décors, des détails qu’on ne remarque pas forcément mais qui apportent un plus assez indéniable sans pour autant filer un mal de crâne lancinant.
L’ensemble du récit n’est pas forcément si prévisible qu’on pourrait l’imaginer et s’avère mené avec beaucoup d’efficacité et de rythme, sans excès. On rit, on vole, on court, on se régale les mirettes, on admire certaines scènes, on s’éclate devant les inventions, on sourit d’émotion… On n’est pas dans la bonne morale visqueuse et lacrymale, plutôt dans l’épreuve de vie à laquelle on est tous confronté un jour ou l’autre, avec comme seuls remèdes l’amour et la bienveillance des êtres chers.
Bon point également côté diversité : le héros est asiatique, Go Go également, Wasabi est noir, et on compte tout de même 2 filles pour 3 garçons dans cette bande de nerds !
Pour résumer, Les Nouveaux Héros est un film réussi, fun et délirant, drôle et attachant, touchant et prenant, avec une belle brochette de personnages, une technique maîtrisée qui sait se mettre en retrait quand il le faut et un scénario efficace, classique mais qui se tient parfaitement.
À noter que si le film est adapté, très librement a priori, d’un comics Marvel de Steven T. Seagle et Duncan Rouleau (Marvel n’en a d’ailleurs pas profité pour ressortir cette série, estimant l’univers proposé par Disney trop différent), le film a désormais droit à son adaptation manga chez Pika par Haruki Ueno.
« pur film de geek » <= Je crois que ce mot ne veut décidément plus rien dire.
Sinon, pour le film : bien fait, divertissant, mais creux, prévisible, et avec zéro prise de risque.
Et BAM, ramasse tes dents, ma fille…
C’est toujours un plaisir…
Ce n’est en rien une attaque personnelle. Nous avons simplement des avis divergents sur ce film, et une vision différente de l’emploi d’un mot en particulier 😉
La critique de l’émission Le Grand Frisson résume malheureusement bien mon impression sur Les Nouveaux Héros : c’est bien emballé, mais le scénario semble avoir été écrit par un robot.
Au-delà de des qualités et défauts intrinsèques du métrage, je trouve dommage de voir le studio d’animation se transformer en annexe de Marvel Studios ; comme tu le mentionnes, rien ne manque, à commencer par le caméo de rigueur.
Les nouveaux héros est un film dynamique. Son sens du rythme est très réussi.
Il possède quelques séquences très bien storyboardées.
Si le fond n’est pas exceptionnel, il se tient bien.
Ici c’est la forme qui l’emporte et de belle manière.
Comme le dit si bien Morgan voici un bon divertissement.
Je ne conseille pas « Les monde de Ralph »
Aie Aie Aie mes fautes » Les mondeS de Ralph »
Pas de chanson dans Ralph et à recommander absolument, il est bien meilleur.
J’ai bien aimé ce film, il est drôle et bien fait. Le héros et son robot sont touchants.Le coté « marvel » est là vraiment pour dire mettre un marque n’ayant quasiment pas une ligne en commun avec le comics. Mais ce n’est pas gênant.
Pour la prise de risque, ben ca fait des années que jen’en vois des masses de risques, alors je ne critiquerrais pas ça pour celui ci.
il fait le taf’