Alors que je pensais devoir faire une croix sur la possibilité de réserver la séance de 11h15 que je convoitais ce matin et que je n’avais jamais réussi à avoir de la semaine… c’est hier soir totalement par hasard que je vois que des places venaient d’être remises. Hop, c’est tout bon. Je n’y croyais pas…
Les p’tits dej du court
Je repars donc dès 9h pour mon habituelle session des P’tits dej du court. Un thé dans une main, un jus de fruit dans l’autre et je me pose par terre devant les intervenants. Comme toujours, certains sont plus intéressants que d’autres et j’ai même du mal à comprendre qu’on puisse trouver tel court métrage “gorgeous”… Mais bon.
La session se déroule tranquillement et passe en dernier Jean-Claude Rozec, réalisateur de La maison de poussière que j’ai beaucoup aimé la veille. Une question du public m’amuse bien, je pensais à la même justement, et une fois la session terminée, je prends mon courage à deux mains (enfin, mon courage n’est pas si grand, une main suffit…) pour aller le voir et lui poser aussi quelques questions. Et j’en profite pour le féliciter pour son court. J’en reparlerai en tout cas dans mon article récap.
WIP : Astérix : le domaine des dieux
10h15, je repars vers BD Fugue dont je sors avec la nouvelle édition DVD du Tombeau des lucioles. Ce sera l’occasion de le voir, depuis le temps que je recule… Je traîne un peu avant de me retrouver devant la salle Pierre Lamy à 10h40 pour la séance que je tentais donc d’avoir depuis deux semaines. À savoir le WIP (Work In Progress, présentation de longs métrages en cours de production) consacré à Astérix : le domaine des dieux, réalisé par Louis Clichy et Alexandre Astier. Ça fait bien deux décennies que je n’ai pas ouvert un album d’Astérix mais des dialogues signés Astier me font m”intéresser au projet.
Je ne suis a priori pas la seule vu la queue devant la salle 30mn avant le début. En plein soleil. Avec le marché juste à côté. La file d’attente est tellement longue qu’elle boucle sur elle-même et est à deux doigts de rentrer dans la salle par la sortie. J’entends que sur les 270 places, 250 sont réservées, le reste va partir en billets et en accréditations sans réservation. Inutile de dire qu’une fois installée à l’intérieur, il me faut de longues minutes avant de reprendre une température normale…
Débute la séance avec Louis Clichy, Alexandre Astier, Thierry Fournier le DA, Nathalie Altmann, productrice et Phlippe Bony, patron de M6 Studio.
Le film sera donc l’adaptation de la seule BD Le domaine des dieux (numéro 17 dans la collection) en 3D, avec un casting vocal plutôt sympathique : Roger Carel reprend son rôle d’Astérix, Guillaume Briat (le roi burgonde de Kaamelott), Lionnel Astier, Lorant Deutsch, François Morel, Florence Foresti, Alain Chabat, et beaucoup d’autres. Le casting vocal est important car le film est réalisé dès le départ en français (alors que les films français sont souvent d’abord faits en anglais), et les acteurs ont joué leur rôle avant que ne commence l’animation donc sans image, donc sans contrainte, jusqu’à obtenir quelque chose qui sonne bien. Les animateurs se sont ensuite basés sur ces voix pour caler le rythme du film, et des vidéos des acteurs en plein doublage pour donner du corps et de la personnalité à l’animation. Des images nous sont montrées, à différents stades de production et il faut reconnaître que l’effet rend très bien et qu’Astérix passant de la 2D à la 3D, finalement, ça le fait…
100% de l’animation est normalement fini aujourd’hui et le film doit sortir en France le 26 novembre prochain (avant une sortie dans de nombreux pays où il a déjà été vendu). Les 11 premières minutes, presque finalisées, nous sont projetées et ça a de la gueule ! Drôle, rythmé, intéressant… Ils ont réussi leur coup de nous mettre en haleine, je pense.
La séance se termine à 13h et Alexandre Astier se retrouve assailli de demandes d’autographes qu’il gère en rigolant. Moi je me suis contentée de le mitrailler un peu (mais pas trop j’espère, ça ne doit pas être franchement agréable).
Courts métrages n°5
Le temps passe vite et je retourne aux haras pour ma seconde séance de la journée, les habituels courts métrages. Je fais un crochet par Bonlieu juste avant où Boulet est en train de s’attaquer à sa fresque murale.
Puis petit tour au bar pour me ravitailler en bouteille d’eau et je m’installe à ma désormais bonne place… en plein milieu des réalisateurs et notamment de l’équipe canadienne. Je patiente et ça cause espagnol à ma gauche, québécois à ma droite et anglais devant.
26 sur 45, une séance donc plutôt difficile avec à la fin pour enfoncer le clou un court de 12mn super glauque où je ne comprends rien. Heureusement qu’il y a eu plus à mon goût au début de la séance… mais c’est bien la première fois que je remets mes lunettes de soleil dans une salle de cinéma obscure à cause d’un court métrage qui m’arrache les yeux.
Un peu violent donc mais pas grave. Il me reste une séance demain matin pour clore plus facilement ce Festival.
Je retourne faire un tour à Bonlieu voir le dessin terminé de Boulet. Ça claque. Et celui de Natalie Nourigat à côté est superbe également. J’en profite pour prendre quelques photos, d’autres fresques murales ayant été faites depuis le début du Festival. Un vrai concentré de talent !
Plus qu’une séance demain, puis un billet de récap et un sur le palmarès.