C’est aujourd’hui que commence le Festival d’Animation d’Annecy. Un jour férié. Ce qui n’aide pas trop, entre les bus limités et un certain nombre de magasins fermés. Disons que si on est au courant, ça va, si on est étranger et qu’on débarque sans savoir, on risque d’être un peu surpris…
En tout cas le soleil est au rendez-vous et la chaleur ne cesse de monter toute la journée : rude pour débuter. Je commence par un bon p’tit dej tranquille au Largo, je vais vite devenir accro au jus d’orange fraîchement pressé…
Ma première séance est à 10h30 au Décavision, j’y vais tranquillement, pas besoin de se presser, on est lundi… Euh, pourquoi alors qu’il n’est que 10h, le hall du cinéma est blindé ?? Nan mais ça va pas être possible, ça ! OK… Donc je ne sais pas trop pourquoi, mais déjà quantité de files d’attente très longues dans le cinéma. Je me faufile par ci par là, je prends quelques photos, je m’incruste dans ce qui semble être la bonne file. Ouch, premier passage du badge au scanner, ça passe pour moi mais plusieurs se font refouler, leurs réservations ont dû foirer. Je le sens bien…
Première séance donc avec pour commencer un film égyptien sur la révolution qui a débuté à Suez et a amené la destitution de Moubarak. Oui, je ne commence pas par la facilité cette année…
Première constatation : la bande-annonce du Festival 2014 est ratée. Style film d”horreur avec un gros monstre façon Frankenstein mais ça manque de rythme, ce n’est pas spécialement drôle et ça traîne… Super, on va se la taper une semaine… En plus, il bute des lapins, on ne respecte donc plus rien ? 🙂
Ensuite, le film en lui-même, Waves d’Ahmed Nour, a pas mal de défauts en soi : on ne peut pas vraiment parlé de film d’animation vu qu’il doit y avoir 15 mn d’animation sur 1h10 de film. Mais bon, ça encore, c’est le problème du Festival, pas trop le mien.
Mais, plus embêtant, ça manque de rythme, donnant une impression de longueur alors que le film est plutôt court, gérant donc assez mal sa narration, trop hachée avec des passages vraiment longuets trop statiques. Mêler images d’archives, témoignages, animation, très bien, c’est un peu la mode en ce moment, mais ça demande à bien maîtriser l’ensemble.
Néanmoins, on sent une force qui se dégage, une sincérité touchante d’un homme d’abord empli d’un espoir démesuré quand commence la révolte – les conditions de vie sont désastreuses à Suez, ville normalement très riche mais dont rien ne profite aux habitants, comme d’habitude -, pour basculer ensuite dans un désabusement total face à l’inertie que les manifestations et les martyrs ne parviennent pas à faire bouger, et enfin un nouvel espoir, plus mesuré, sur la longueur. Je ne suis pas sûre que la situation actuelle de l’Egypte réjouisse de nouveau le réalisateur…
À midi, je suis dehors, je pars manger à L’heure tourne où je papote tranquillement avec Patrick, puis cherche un Wifi… Ah ben, pas à BD Fugue, dommage, mais leur sirop pamplemousse-litchi fait du bien. La pelouse de Bonlieu ou du Pâquier est bien remplie.
Après un tour en salle de presse, OK le wifi fonctionne bien pour le moment, j’en profite avec Instagram et je file à ma séance de 14h. Chic, les films de commande (pubs, clips, bandes-annonces). Une séance souvent sympa car les films sont toujours courts donc jamais plombants. Sauf que… 14h20, toujours rien. On nous annonce que suite à un souci technique, on ne peut pas nous passer la séance. En 13 ans de Festival, c’est bien la première fois que ça m’arrive. Dire que j’avais repoussé une séance à 16h pour pouvoir profiter de celle-là… Les autres séances ne m’intéressant pas à cette heure-là, je tue difficilement le temps (il est coriace, le bougre !) jusque 15h30.
En tout cas, j’ai pu lire le manga que j’avais… mais quand vais-je trouver le temps d’en faire une chronique ?!
Re-file d’attente cette fois-ci pour les courts métrages n°1. Je remarque qu’il y a une gamine très jeune dans la salle… Euh non, franchement, on n’amène pas d’enfants dans ce genre de séance, les courts métrages mettent souvent en scène des choses qu’il vaut mieux éviter en dessous de 10 ans. Alors qu’il y a des séances clairement ciblées jeunes, notamment dans les films de télévision. Quelle idée… Rien que la bande-annonce – avec un gros œil arraché d’une orbite, marionnette mais bon… Et je connais le réalisateur du premier court métrage, je me souviens de son film précédent (cherchez “Robert Morgan” et “séparation” sur le net, vous verrez…) et c’était super gore. Et a priori il a voulu rester dans le même thème : film bien gratiné (“Petit film d’horreur sur les dangers de l’animation en volume” dit le résumé)…
Honnêtement, pas une séance géniale. Je donne des notes de 1 à 5 à chaque film, et là pour 7 films vus, ça donne du 20/35. Pas horriblement mauvais mais bon… Je reviendrai de toute façon sur les courts marquants en fin de semaine.
Qui plus est, soucis techniques-bis. Après la séance annulée, on a eu droit à un court bloqué pendant une bonne dizaine de secondes mais surtout le dernier film n’a pas eu de son pendant bien 7, 8 minutes (sur 12). Quand enfin il a été rétabli, ils ont préféré le relancer depuis le début, c’était la moindre des choses. Mais personnellement, j’avais un bus à prendre et je ne pouvais pas me permettre de le louper (le dernier de la journée). Tant pis, pas grave…
Ça fait quand même beaucoup de problèmes techniques en un seul jour. J’espère que c’est juste la petite phase de rodage et que demain ça ira mieux. Surtout que ce sera une sacrée journée pour moi, j’ai réservé 4 séances. Je vais passer mon temps à courir d’une salle à l’autre…
Ayé, le festival est commencé pour moi (et par procuration, comme ces dernières années). Je n’ai pas eu le temps de lire les comptes-rendus quotidiens avant ce soir. Merci de continuer à les faire, ça me manquerait. Bon, promis, l’année prochaine, je viendra voir Bonlieu nouvelle formule !