Série en cours par Nicke, éditée en VF par Ki-oon.
Sens de lecture japonais, 130x180mm, 7,90€.
Premier tome sorti en juillet 2018, 224 pages.
Présentée dans le premier numéro du magazine gratuit Ki-oon Mag aux côtés de six autres nouvelles séries de l’éditeur, Beyond the Clouds est une série de la mangaka Nicke, fortement influencée par les films de Ghibli, les jeux vidéos Final Fantasy et les univers fantasy en général.
Théo, depuis la mort de ses parents quand il était enfant, vit à l’atelier de Monsieur Chikuwa, qui l’a recueilli dans la ville jaune. Bricoleur et rêveur, il ne cesse d’aller sur l’île des rêves, en fait un immense dépotoir, pour y trouver des trésors dignes de son imagination. Enfant, c’est la lecture de merveilleuses histoires fantastiques qui lui a permis de surmonter son chagrin.
Un jour, en pleine recherche, il découvre une petite fille ailée blessée, Mia, qui ne se souvient de rien.
L’influence revendiquée de Nicke par l’univers de Ghibli est manifeste dès les premières pages. Impossible de ne pas penser à la rencontre de Sheeta et Pazu du Château dans le ciel de Hayao Miyazaki, qui se déroule de la même manière et dans le même contexte que pour Théo et Mia. Un ado orphelin, travailleur, bricoleur et débrouillard, une fillette perdue qui tombe du ciel, dotée d’un grand pouvoir. L’univers, doux, délicat, chaleureux, le groupe d’amis, volontaires, généreux, accueillants, la forêt étrange dans laquelle s’engage Théo en cours de volume, et même le “monstre” de la dernière page, ressemblant fortement à un Ômu de Nausicaä de la vallée du vent… Autant d’éléments qui font penser à un Ghibli.
Pour autant, Beyond the Clouds ne joue pas la carte de la simple photocopie. Le trait délicat et détaillé de Nicke accompagne à merveille les premiers pas de Théo dans une aventure qui, à n’en pas douter, n’aura rien à envier à toutes celles qu’il lisait enfant jusque tard dans la nuit. L’ensemble est extrêmement mignon, un peu comme minuscule de Takuto Kashiki chez komikku, et la lecture est très apaisante et agréable.
Rien de fondamentalement innovant ou original pour le moment mais l’univers mis en place petit à petit par Nicke donne plutôt envie d’en apprendre plus, les personnages sont sympathiques et attachants et le mystère qui entoure Mia promet quelques aventures dépaysantes dans un monde qui devrait révéler quelques jolies créations.
Un premier volume donc poétique, doux et beau.
Très envie de voir un peu plus des illustrations couleurs de Nicke, qui plus est, qui semblent très réussies.
Le deuxième tome est prévu pour octobre 2018.
Merci pour ton avis 😉
“Un premier volume donc poétique, doux et beau.””
Globalement d’accord mais je trouve qu’il y a quand même quelques moments très cruels qui font que je me demande si le manga ne peut pas tourner mal pour les personnages : je pense notamment à la fin du chapitre 3 et au début du 4ème.
Je rajouterais aussi que, comme d’habitude avec Ki-oon, on a une édition de très bonne qualité, avec un papier granuleux très agréable au toucher et d’intéressants bonus (croquis, interview de la mangaka). Je suis aussi content d’avoir pu me faire dédicacer ce premier volume à la Japan expo.
Je n’ai pas trouvé ces passages très cruels pour ma part, ça n’est pas allé très loin et ça n’a pas eu de conséquences dramatiques (du moins pour le moment). Ça a juste permis d’en apprendre plus sur Mia.
Les aventures qu’ils vont probablement vivre par la suite les mettront sans doute face à des épreuves pas forcément faciles mais je doute qu’on en arrive à un niveau de drame façon Les enfants de la baleine (je peux me tromper…).
A ce moment précis de l’histoire, je me suis demandé si elle n’allait pas basculer dans quelque chose de plus violent, alors que l’ambiance n’en donnait pas forcément l’impression. Ca n’a pas été le cas, comme tu le dis mais pour moi, ça a créé du suspens et des interrogations pendant un temps.
Pour la comparaison avec Les enfants de la baleine, je ne peux rien dire, je ne lis pas ce manga.