Série en 2 tomes par Naoshi Arakawa, éditée en VF par Ki-oon, en VO par Kodansha.
Sens de lecture japonais, 115x175mm, 6,60€.
C’est l’été, profitons des belles journées pour quelques lectures légères, drôles et divertissantes. Par exemple, Sayonara Football en 2 tomes de Naoshi Arakawa chez Ki-oon, qui publie également Your lie in April, autre série de ce mangaka
Nozomi, 14 ans, a le foot dans la peau. Elle dribble, elle feinte, elle passe, elle fait rêver dès qu’elle a un ballon au pied. Son rêve à elle ? Pouvoir être titulaire dans l’équipe de foot de son collège. Oui mais voilà, Nozomi est une fille et ses collègues de jeu sont tous des garçons. Malgré tout son talent, son entêtement et ses efforts, elle ne parvient pas à convaincre l’entraîneur de la laisser participer au prochain tournoi…
Je sais, en cette période post-Euro 2016, vous en avez peut-être soupé du ballon. Mais que vous soyez amateurs de Ronaldo, Eder (désolée…), Pogba ou Griezmann ou pas trop, vous pourriez être agréablement surpris.es par cette petite série de 2 tomes, véritable petite boule d’énergie, d’enthousiasme, de fraîcheur et de passion.
Nozomi est une passionnée de foot mais la différence de condition physique entre garçons et filles semble être une raison suffisante pour l’empêcher de laisser éclater son talent sur le terrain. Elle a beau faire tous les efforts possibles, s’entraîner sans relâche et prouver ses capacités techniques bourrées d’inventivité, rien ne semble pouvoir lui donner sa place dans l’équipe au milieu de joueurs souvent plus grands, plus forts, plus physiques. Est-ce vraiment une raison suffisante ? Le manga ne cherche pas à y répondre, c’est un débat sans fin, mais met en scène une passion communicative.
Si le premier tome alterne les phases de jeu et les manœuvres totalement foireuses et hilarantes de Nozomi pour tenter d’imposer sa titularisation, le second n’est que match acharné avec quelques doses de flash-backs pour développer un peu plus la personnalité des personnages. Il n’y en a ainsi pas que pour Nozomi. Un match se joue à 22 et les coéquipiers ou adversaires ne sont pas là pour la déco.
Ainsi, si Nozomi se heurte aux préjugés sexistes lui refusant sa place sur un terrain, les autres ne sont pas en reste. A l’image de Yasuaki, fier de sa condition physique dont il espère qu’elle suffira vraiment à épater ses amis d’enfance. Filles ou garçons, ils sont tous en quête de reconnaissance de leurs capacités, même s’ils tentent tou.te.s de donner le change en affichant une assurance de façade alors qu’ils/elles sont rongé.e.s de doutes.
Comme dans tout manga de sport, il y a évidemment la fille du banc de touche, l’habituelle manager là pour repriser les maillots et encourager les mâles dans leurs efforts testostéronés. Si elle n’a pas un énorme rôle, comme toujours, elle a tout de même sa place en tant que meilleure amie et si le ballon n’est pas fait pour ses pieds, elle n’en est pas moins une spectatrice active tout aussi connaisseuse que les autres.
Par son dessin maîtrisé et agréable, sa narration rythmée sachant retranscrire l’explosivité d’un match, ses personnages drôles, attachants et attendrissants, Sayonara Football est de ces petites séries simples, prenantes, efficaces et fun qui sauront vous divertir et transmettre leur passion durant leur lecture.
Est-ce que les actions des matchs sont bien faites où est-ce que c’est du n’importe quoi à la Captain Tsubasa ?
Il me semble que c’est relativement réaliste. Et le terrain ne semble pas faire 4km de long 🙂 Après il n’y a que 2 tomes donc cela reste de toute façon limité.