Série en 4 tomes par Chuan Yin, éditée en VF par Pika, en VO par Shandong Publishing House.
Sens de lecture français, 213x190mm, 10,00€.
Premier tome sorti en septembre 2014, 126 pages.
Si je suis déjà assez faible quand on me sort une BD sur un chat, même si toutes sont loin de m’avoir plu, je le suis encore plus si on me propose une histoire de chien. À ce jeu-là, c’est Pika qui gagne avec le premier tome de sa série Le monde de Wan Wan de Chuan Yin. Un manhua, donc, assez loin du style graphique habituel des autres séries chinoises qu’on a pu connaître jusque-là.
Didi et son amie Lili viennent d’adopter un chiot, baptisé Wan Wan.
Pendant canin de Chi, une vie de chat chez Glénat, Le monde de Wan Wan raconte tout simplement la cohabitation pas toujours simple entre deux bipèdes et un quadrupède qui a tout à découvrir du monde qui l’entoure. Le ton est à la douceur, à la tendresse et à l’humour, avec un chiot totalement craquant (je miserais sur un scottish terrier, non ?) qui cumule évidemment toutes les bêtises que font tous les poilus de son âge (en fait, il est même plutôt calme par rapport à certains de ses congénères…).
Je ne suis pas sûre que les méthodes éducatives de ses maîtres soient vraiment toutes à recommander mais c’est toujours amusant de voir comment justement cette situation du quotidien est gérée dans d’autres pays. Quand on s’intéresse un peu au sujet, il est facile de voir qu’un chiot adopté aux États-Unis, en France ou ici en Chine ne sera pas confronté aux mêmes habitudes, même si on en retrouve d’autres communes (apprendre à faire ses besoins sur un journal, un grand classique, je n’ai jamais compris… À quel moment on s’est dit que c’est absorbant le papier journal ??).
Pas de cases dans ce manhua, juste des scènes sans trait où l’on suit page après page, jour après jours le quotidien de cette adorable boule de poils qui tente désespérément de comprendre et se faire comprendre de ses gentils maîtres parfois totalement aveugles à ses attentes qu’il pense tellement explicites.
Et puis il y a les joujous, les copains chiens, les friandises, la découverte des escaliers (terrible épreuve pour tous les chiots), les premiers bains, etc. Autant d’expériences que Chuan Yin sait raconter avec beaucoup de tendresse et d’humour.
Ajoutons là-dessus le format à l’italienne, qui s’avère plutôt agréable pour les jeux de mise en scène des diverses pitreries de Wan Wan, les couleurs travaillées et le dessin très sympathique, expressif et attachant, rendant la bouille du chiot totalement adorable.
Le résultat est un manhua très agréable, drôle et mignon, sans excès de niaiserie, où chaque maître retrouvera peut-être quelques souvenirs potentiellement douloureux de mâchouillage intempestif de son pull préféré ou de cadeaux odorants au milieu du salon mais aussi de jolis moments.
À éviter d’offrir à vos enfants si vous ne voulez pas qu’ils vous harcèlent ensuite pour avoir un chien (dont ils ne s’occuperont pas, malgré toutes les promesses qu’ils feront pour arriver à leurs fins).
Tome 2 prévu pour le 5 novembre 2014.
Je rappelle à tout hasard qu’un chien est un être vivant qu’on ne peut pas éteindre quand on en a marre, qui a besoin de sortir pour faire ses besoins (qu’on ramasse, merci) et se dégourdir les pattes, qui coûte assez cher en nourriture et en soins et qu’il y a peu de chances qu’il vous obéisse au doigt et à l’œil au bout de deux jours vu qu’il a son propre petit caractère et pas la même manière de communiquer que nous. Et accessoirement, on en prend généralement pour 10-15 ans, ce qui n’est pas négligeable…
100 000 animaux de compagnie sont abandonnés chaque année en France.