Lorsque le dernier bus ou le dernier train de la journée est passé, pas d’autre choix pour rentrer chez soi que d’emprunter le bus de nuit. Les arrêts sont moins nombreux mais d’autant plus propices à la conversation et à la découverte de quartiers inconnus. Car il n’est pas dit que le bus de nuit nous conduira là où l’on souhaite se rendre de prime abord. Peut-être même marquera-t-il l’arrêt dans
des contrées imaginaires…
Par Zuo Ma / Cambourakis / 224 pages / 18,00€
1766. Deux siècles après l’arrivée du premier navire européen sur les côtes de Malabar et l’implantation des colons à Calicut, la Compagnie des Indes cherche à protéger ses intérêts économiques sur la Route de la Soie.
Un vampire embarque sur un bateau de la Compagnie, dans l’espoir de redémarrer de zéro sur ces nouvelles terres prometteuses. Mais il comprendra vite que les rives de l’Indus abritent des démons et des créatures légendaires bien plus anciennes et plus puissantes que lui.
Par Ram V et Sumit Kumar / Hi Comics / 17,90€
New Jersey, 1918. Edna Bolz entre comme ouvrière à l’United State Radium Corporation, une usine qui fournit l’armée en montres. Aux côtés de Katherine, Mollie, Albina, Quinta et les autres, elle va apprendre le métier qui consiste à peindre des cadrans à l’aide de la peinture Undark (une substance luminescente très précieuse et très chère) à un rythme constant. Mais bien que la charge de travail soit soutenue, l’ambiance à l’usine est assez bonne. Les filles s’entendent bien et sortent même ensemble le soir. Elles se surnomment les « Ghost Girls » : par jeu, elles se peignent les ongles, les dents ou le visage afin d’éblouir (littéralement) les autres une fois la nuit tombée. Mais elles ignorent que, derrière ses propriétés étonnantes, le Radium, cette substance qu’elles manipulent toute la journée et avec laquelle elles jouent, est en réalité mortelle. Et alors que certaines d’entre elles commencent à souffrir d’anémie, de fractures voire de tumeur, des voix s’élèvent pour comprendre. D’autres, pour étouffer l’affaire…
Par Cy / Glénat / 22,00€
Kent State relate les événements qui ont mené à la manifestation du 4 mai 1970 et à sa violente répression sur le campus de cette université de l’Ohio. Quatre manifestants, âgés de 19 à 20 ans, furent tués par la Garde nationale au cours de cette journée. Cet événement marqua considérablement les esprits et provoqua des manifestations gigantesques dans tout le pays avec plus de quatre millions de personnes dans les rues, marquant un retournement de l’opinion publique sur l’engagement américain au Vietnam.
Par Derk Backderf / Ça et là / 24,00€
Mana Neyestani est réfugié en France depuis 2011, après avoir dû s’enfuir d’Iran à cause d’un dessin, des événements qu’il a décrits dans son premier livre, Une Métamorphose Iranienne (çà et là/arte éditions, 2012). Dans Trois Heures, il raconte comment sa condition de réfugié lui pèse, condamné à ne pas pouvoir revenir dans son pays où il risque la prison à vie, tout en ne se sentant pas encore chez lui en France. Cette condition lui a été cruellement rappelée en 2017, au moment où il s’apprêtait à s’envoler pour le Canada pour présenter son dernier roman graphique et rendre visite à son frère. Bloqué à l’aéroport par la compagnie aérienne qui ne savait pas comment traiter son titre de voyage de réfugié, Mana Neyestani s’est heurté à un mur d’incompréhension.
Par Mana Neyestani / Ça et là / 16,00€
Après sa remarquable bande dessinée FilmoGraphique qui était consacrée au cinéma, l’auteur écossais Edward Ross se penche sur l’histoire du jeu vidéo. Il brosse un portait approfondi de ce medium à travers l’histoire en remontant aux origines des tout premiers jeux joués par les hommes, puis l’apparition des premiers ordinateurs, des premiers jeux d’arcade, des premières consoles jusqu’aux innovations les plus récentes. Edward Ross analyse l’influence des jeux dans notre société, sur nos comportements et il explique pourquoi ils nous fascinent tant, quels en sont les ressorts narratifs, techniques, scientifiques, et pourquoi tellement de joueurs y consacrent autant de temps.
Par Edward Ross / Ça et là / 22,00€
Paul est de ces gens qui vérifient leurs sources et ne sombrent jamais dans les sottes superstitions. Lors d’un repas entre amis, il explose et explique l’importance de la logique. Déstabilisé par un cousin, il rentre chez lui et reçoit la visite d’un esprit. Et pas n’importe lequel : l’Esprit critique, bien déterminé à lui expliquer en quoi consiste vraiment la pensée scientifique.
Par Isabelle Bauthian et Gally / Delcourt / 16,50€
Oleg est dessinateur de bande dessinée. Son quotidien, depuis plus de vingt ans, tourne autour de ça: dessiner, raconter. Et tout ceci coule naturellement, jusqu’à maintenant, jusqu’à ces jours récents, où la création semble patiner, où les projets se succèdent mais la conviction n’est plus vraiment là – comme si quelque part, «l’influx était perdu». Alors Oleg creuse, cherche et réfléchit. Autour d’Oleg, il y le grand et vaste monde, rapide, changeant, moderne, déstabilisant, inexorable. Ermite assumé mais observateur attentif, Oleg est le témoin malgré lui de ce monde en perpétuelles mutations, un monde qui amène son lot d’événements et de surprises, bonnes comme mauvaises. Et puis surtout il y son petit monde à lui: la femme dont il partage la vie depuis deux décennies, et leur fille, en pleine adolescence.
Par Frederik Peeters / Atrabile / 184 pages