12 août 2022

Souvenirs de la mer assoupie

Volume unique par Shin’ya Komatsu, édité en VF par IMHO en novembre 2018.
Sens de lecture japonais, 147x210mm, 102 pages, 14,00€.

Après une fin 2018 compliquée niveau lectures, je démarre 2019 tout en douceur avec Souvenirs de la mer assoupie de Shin’ya Komatsu chez IMHO, qui avait déjà sorti son précédent titre Tohu-Bohu.

Souvenirs de la mer assoupieCap Verdredi est un joli petit village aux maisons blanches en bord de mer où vivent Lisa et sa grand-mère. Un lieu paisible rythmé par les vagues et les marées, les histoires fantastiques du marchand de limonades, les rencontres insolites et les événements lunaires.

Quelle meilleur façon de commencer l’année que de se plonger dans ce charmant petit manga tout en couleurs ? Et quand je dis “plonger”, c’est au sens littéral puisqu’on va aussi bien se balader sur la plage pour ramasser des coquillages créateurs de mirages que se retrouver sous l’eau à la recherche d’une ville mythique, à moins qu’on partage une promenade avec un phare grand marcheur au sens de l’orientation un peu défaillant…

Le trait est à l’image de son histoire : tout doux, simple, délicat, fin, d’autant plus mis en valeur par une belle palette de couleurs évidemment très bleutée. On retrouve ce petit côté “village des îles grecques” dont l’auteur parle comme référence dans la postface.
L’ambiance, très poétique, onirique, paisible me fait également beaucoup penser aux mangas de Kozue Amano, Amanchi ! et surtout Aria : ce même côté un peu contemplatif, rêveur, aux petites aventures drôles et charmantes, sans ambition autre que de vous faire pousser un petit soupir de contentement et de sérénité.
Bien sûr, Shin’ya Komatsu a son style propre, et notamment son humour, beaucoup plus absurde, fantasque, où les billes des bouteilles de limonade pourraient bien être des perles de mer créées à l’image de la Lune rythmant les marées, où les éoliennes capturent des vents qu’on peut retrouver en canette…

Après 80 pages passées en compagnie de Lisa et son amie Monako, on change d’endroit et on atterrit sur la Colline aux étourdis que l’auteur nous fait découvrir au travers de 24 strips d’une page toujours narrés avec le même humour absurde et la même imagination fertile.

Souvenirs de la mer assoupie est plutôt à réserver aux amateurs/trices de mangas d’ambiance contemplatifs qui pourraient bien être charmé·e·s par sa délicatesse et sa bonne humeur rafraîchissante.

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