Série en cours par Yami Shin, éditée en VF par Ki-oon.
Sens de lecture japonais, 130x180mm, 7,90€.
Premier volume paru en juin 2017.
Il y a quelques mois, Ki-oon avait révélé le nom de la gagnante de la première édition de son tremplin manga, Yami Shin, lui permettant ainsi de décrocher un contrat d’édition. C’est maintenant chose faite avec la sortie du premier tome de Green Mechanic.
Dans un monde désertique où les humains ne survivent que regroupés dans la Mégapole, Misha, une orpheline solitaire du fait de son hyper-empathie difficile à gérer, se tient à l’abri des dangers, notamment des Ersatz, des monstres cachés dans la ville. Un jour, elle trouve un robot morphing dans une décharge, et lui fait prendre les traits de son ami disparu voilà dix ans. Mais l’arrivée de ce nouveau compagnon va l’obliger à reprendre contact avec ses congénères humains au cœur de la Mégapole.
Depuis quelques décennies que le manga a commencé à se faire connaître en France, plusieurs auteurs francophones ont tenté d’en reprendre les codes et de proposer leurs œuvres, avec plus ou moins de succès. Avec leur tremplin manga, les éditions Ki-oon prennent le pari de mettre en avant un.e jeune auteur.e et pour cette première édition, le pari est plutôt tenu.
La première chose qui frappe avec ce tome, c’est sa couverture. Dessin maîtrisé, jeu de couleurs intéressant, personnages et postures intrigants. Et bonne surprise, le dessin du manga en lui-même reste à un bon niveau, de même que la narration, dynamique tout en restant bien lisible.
L’univers que Yami Shin met en place est intéressant, même s’il part sur des bases classiques : monde post-apocalyptique, quelques humains survivants dans des rues poussiéreuses assez peu sûres où déambulent des créatures a priori pas très accommodantes. Ces “Ersatz”, personne ne semble en savoir grand-chose, les rencontres entre elles et les humains se finissant plutôt mal pour ces derniers. Tout ça m’a fait penser à Cagaster mais c’est un exemple parmi d’autres.
Pour autant, l’inclusion des robots morphings est plutôt sympa, surtout au vu de leurs capacités assez bien pensées qui apportent une dimension plus originale à l’ensemble. Et puis si les humains sont plutôt classiques et pas encore très développés dans ce premier tome, quoique l’hyper-empathie de Misha peut là aussi donner quelque chose d’intéressant si ça permet d’approfondir son personnage, le côté très sérieux et pragmatique de Reborn ajoute une bonne touche d’humour.
Ainsi, la manière dont Yami Shin positionne les différents éléments de son univers donne très envie de voir comment elle va faire se développer tout ça.
L’histoire en elle-même semble assez classique mais n’a absolument rien à envier aux shônen japonais, sachant être plutôt efficace et maîtrisée.
Bref, ce premier tome est une bonne surprise pleine de promesses. Nul doute qu’au fil des chapitres, l’auteure va prendre en assurance et on peut espérer que la suite saura nous réserver quelques surprises.
Le deuxième volume est prévu pour le 12 octobre.