Série en cours par Takuto Kashiki, éditée en VF par komikku, en VO par Enterbrain.
Sens de lecture japonais, 130x180mm, 8,50€.
Premier tome sorti en février 2015, 210 pages.
Komikku continue son exploration de la diversité manga avec cette fois-ci minuscule de Takuto Kashiki. Un titre qui m’évoque personnellement forcément la série d’animation française, qui n’a aucun rapport avec, sauf que les deux évoquent la vie en miniature…
Mikochi et Hakumei vivent dans une coquette petite maison nichée au creux d’un arbre. Leur quotidien tranquille alterne entre découverte toujours plus large de leur voisinage, petits travaux, rencontres amicales, courses au marché de la grande ville, participation à la fête des moissons, etc. Une vie simple et paisible qu’elles nous font partager.
À l’instar de Yotsuba ou Amanchu !, minuscule fait partie de ces titres que j’appelle “Feel Good” : sans enjeu particulier, sans méchanceté, sans bouleversement ou scénario dantesque ni même la moindre réelle péripétie, juste un suivi tranquille et chaleureux du quotidien avec une grosse dose de bonne humeur.
Ici, on se retrouve un peu comme dans le monde du film Ghibli Arrietty, dans l’univers chaleureux et coloré de petits personnages de quelques centimètres, qui n’ont pas leur pareil pour illuminer leur quotidien avec plein de petits bonheurs simples. Contrairement au Ghibli par contre, pas d’humains à proximité ici, donc pas de récupération de nos objets qui doivent ensuite être adaptés. Ici les choses ne sont qu’à l’échelle d’une dizaine de centimètres sans pour autant qu’on puisse ressentir un effet de grandeur trop oppressant.
Pendant qu’Hakumei tente de développer son affaire de réparations en tout genre, qui galère car elle répare trop bien les choses qui ne tombent donc jamais en rade, Mikochi n’a pas son pareil pour improviser de nouveaux petits plats, des préparations culinaires pour un magasin de la vallée ou imaginer son prochain jour de folie acheteuse au surprenant marché d’Arabi. Leur duo, très classique mais attachant, n’est pas sans me rappeler celui de Marie et Eli, alchimistes de Salburg, de même que l’ambiance très tendre et chaleureuse qui se dégage des chapitres qui défilent, chacun pour nous faire découvrir une autre facette de leur univers.
Le trait est extrêmement fin, précis et détaillé – il y a de quoi dessiner dans une forêt à cette échelle – et la narration, d’abord un peu elliptique, gagne en fluidité et en naturel au fil des pages. L’auteur semble avoir bien développé l’univers qu’il veut nous faire découvrir, chaque chapitre se terminant sur une petite anecdote révélant un peu plus sur les habitants de ce petit monde.
Pas besoin d’en faire des tonnes pour simplement dire que ce manga est un joli et tendre petit carré de bonheur saupoudré de bonnes petites touches d’humour et de bonne humeur. Le genre de petites lectures tranquilles qu’on apprécie un chapitre par ci par là, pour se détendre et souffler un peu.
Le tome 2 est prévu pour mai 2015. Et vu qu’il y a au Japon un volume par an, et que le tome 3 est paru en janvier 2015, je vous laisse deviner la suite du rythme de parution…
C’est drôle, le dessin et le sujet me rappellent beaucoup la série japonaise Crocus, diffusée il y a si longtemps…