19 juillet 2021

Suivi Après Chronique #1

sac01_bandeauPremier numéro du SAC, autrement dit, le Suivi Après Chronique. C’est-à-dire un ensemble de mini-chroniques sur des séries déjà chroniquées dont de nouveaux volumes sont parus depuis, ou parfois sur des séries débutantes dont les premiers tomes ne me donnent pas suffisamment de matière pour écrire une chronique complète mais dont j’ai tout de même envie de dire un mot.
Pour le moment, je pense mettre en ligne un numéro du SAC dès que j’ai 4 mini-chroniques écrites. Ce sera donc irrégulier, selon mon rythme de lecture. Et c’est moins frustrant pour moi, si je souhaite chroniquer une série non terminée mais sur laquelle j’ai envie d’écrire. Sont évidemment concernés aussi bien les mangas, les comics ou les autres BD.
Pour ce premier numéro : un comics, trois mangas dont un one-shot.

The Sixth Gun vol. 1 et 2 par Cullen Bunn  et Brian Hurtt – Urban Comics – 15,00€
The Sixth Gun vol. 1Avis plutôt mitigé pour le lancement de cette série.
Le premier tome a du mal à m’accrocher. Idée de base sympathique, des flingues aux puissants pouvoirs surnaturels dans un bon vieux milieu western, mais personnages assez fades, manque de rythme, juste une longue course-poursuite qui ne dégage pas vraiment de tension, ça manque trop d’explosivité à mon goût. On ne craint jamais vraiment rien, et il manque un petit quelque chose au méchant pour être réellement impressionnant, le faisant plutôt basculer du côté grotesque… surtout vu la facilité avec lequel il dégage le terrain. Ses lieutenants qu’on nous présente si puissants se font virer très rapidement dès qu’il y a une réelle confrontation. On sent que le volume n’est vraiment là que pour présenter les bases…
The Sixth Gun vol. 2Le deuxième tome permet d’un peu mieux creuser l’histoire et la plongée dans la ville de Saint Louis, avec son ambiance, ses marais, ses mystères apporte un côté plus intéressant. Restent des personnages assez simples, peu développés, qui manquent d’envergure. Et le côté un peu one-shot de chaque volume coupe quelque peu la montée en puissance qu’on sent néanmoins se profiler, au fur et à mesure où les 6 revolvers vont attirer tous les mégalos du coin.

Bref, un premier tome un peu faiblard, un deuxième plus intéressant mais qui manque quand même de dynamisme… Je vais continuer à suivre pour voir ce que ça donne une fois tout bien installé et lancé à fond.


Kurenai Sanshiro de Tatsuo Yoshida et Ippei Kuri – Isan Manga – 29,90€
Quand j’étais gamine, je me souviens avoir regardé le dessin animé Judo Boy à la TV (diffusé en 1985 en France). Sa veste rouge, sa moto, son petit geste du pouce sous le nez… C’est à peu près tout ce qu’il m’en reste. Et la lecture de l’intégrale de Kurenai Sanshiro sortie chez Isan Manga n’a pas éveillé plus de souvenirs que ça.
Kurenai SanshiroManga de Tatsuo Yoshida et Ippei Kuri (son frère) datant de 1968, c’est l’histoire de Sanshirô qui veut venger son père, maître des arts martiaux, tué par un mystérieux individu qui ne laisse que son œil de verre sur place comme indice. Résultat, Sanshiro va péter la tronche de tous les borgnes qu’il va croiser – et qui semblent hyper nombreux sur sa route, c’est pas de chance quand même ! – tout en poursuivant son entraînement partout dans le monde.
L’histoire est donc des plus classiques et si le dessin, plus proche d’un Lone wolf and cub que d’un trait très propre façon Tezuka ou Ishinomori, est assez maîtrisé, il fait son âge et certaines scènes de combat ne sont pas toujours très lisibles. Les personnages sont très basiques et n’évoluent guère, tout n’est prétexte qu’à des combats avec des très très méchants tout sadiques et ça devient assez rapidement répétitif, vu que le scénario est très limité.

L’édition française propose l’histoire principale scénarisée par Ippei Kuri sur les 270 premières pages, puis 4 histoires courtes sur les 100 pages suivantes, uniquement signées Tatsuo Yoshida. Histoires assez franchement dispensables, à la narration aussi limitée que le scénario.
Ajoutons une impression un peu granuleuse, sans doute due soit à l’agrandissement des dessins d’origine, soit à la qualité du matériel fourni par l’éditeur japonais, parfois très limité dans le cas de mangas anciens. J’ai également remarqué une bulle non nettoyée et quelques ono non sous-titrées.
Bref, on est là face à une lecture vraiment réservée aux fans harcdore de vintage ou aux curieux très ouverts.


Cagaster vol. 1 par Kachou Hashimoto – Glénat – 6,90€
Série en 6 tomes de Kachou Hashimoto, dont la particularité est d’avoir été réalisée par la mangaka sans éditeur derrière, donc sans pression ni contrainte éditoriale. En soi, ce premier tome ne révolutionne rien mais reste plutôt efficace.
Cagaster vol. 1On part sur du très classique, un univers futuriste où une maladie s’est propagée dans le monde entier, transformant les humains en gros insectes anthropophages (à quand une maladie qui transforme les gens en mignons petits poneys qui donnent des bisous, hein ??). L’humanité a survécu de peu et se terre dans des cités jamais à l’abri d’une attaque meurtrière. Kidow est un jeune exterminateur qui se retrouve à trimballer une gamine à la recherche de sa mère dans un pays désertique peuplé de monstres Cagaster… et d’humains pas forcément plus sympathiques.
Le trait est maîtrisé et dynamique, l’action ne perd pas de temps, les personnages sont classiques mais attachants et si ce premier tome n’est qu’une introduction, j’attends de voir ce que la suite peut apporter, n’ayant pas eu à subir la pression de l’avis public ou d’une prépublication.
Certes, on a ENCORE des insectes gores – Starship Troopers, Terra Formars… il y a une grosse entomophobie ou bien ? – mais a priori, le danger ne vient pas que d’eux et vu le potentiel de massacres bien connu du genre humain, je suis curieuse de voir ce que la mangaka a suivi comme piste pour mener son histoire. Et 6 tomes, c’est une bonne moyenne.
Tome 2 prévu pour le 3 septembre.


Magical Girl of the End vol. 2 par Kentarô Satô – Akata – 6,95€
Deuxième volume d’une série vraiment difficile à cerner. Le carnage continue, évidemment, mais l’histoire commence à se construire et le projet global semble s’esquisser, avec suffisamment de questions pour intriguer et avoir envie de lire la suite, mais également quelques petits bouts d’indices pour ne pas totalement décourager et permettre d’élaborer des théories.
De plus, les personnages ne passent pas leur temps juste à fuir mais tentent désormais clairement de faire face autant que possible, ayant largement pu voir que détaler à toutes jambes ne suffit pas à éviter de finir en steak haché.
Magical Girl of the End vol. 2Le titre a donc son lot d’hémoglobine, de gore et de situations plus ou moins dérangeantes. Les Magical n’ont rien de mignon donc ça ne choque plus trop spécialement qu’elles soient de grosses sadiques psychopathes… ça l’est déjà un peu plus quand il s’agit d’une gamine à l’air toute fragile (je n’avais pas fait attention à la couverture, en fait assez “beurk”).
J’ai également un peu de mal avec le côté “big boobs moches” d’une survivante : c’en est ridicule tellement c’est poussé (mais c’est quoi cette forme ??) et un peu dommage vu que le personnage en lui-même est plutôt sympa. Et l’ajout d’un gros pervers mégalo qui profite de la situation pour se balader la b*** à l’air en cherchant comment se taper toutes les ado terrorisées qui passent joue un peu beaucoup sur le côté malsain de l’ensemble, quelque peu complaisant et gratuit.
Le bilan après deux volumes reste néanmoins encore positif pour le moment. Les Magical ont toutes leurs particularités et leurs méthodes, évitant de rendre le massacre trop “prévisible”, et dévoilent même quelques petites faiblesses… Et le final de ce volume interroge forcément, j’attends donc de voir de quoi le tome 3 sera fait, vu qu’il semble bouleverser pas mal de choses.
Tome 3 prévu pour le 11 septembre.

Une réflexion sur « Suivi Après Chronique #1 »

  1. Tes avis sont toujours super intéressants à lire, je suis content que tu aies trouvé un moyen de parler de tes lectures qui ne trouvaient pas leur place dans l’organisation du blog jusqu’ici. Et puis du coup ça me conforte dans l’idée de laisser The sixth gun de côté…

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