20 août 2022

La nostalgie…

Aujourd’hui, la tendance est à la nostalgie.
On reprend les fringues des années 80 – déjà nases dans les années 80 alors maintenant… -, on fait des tournées avec les anciennes idoles des sixties (qui ont besoin de payer leurs impôts ?), on adapte au cinéma les BD jeunesse à la Schtroumpf ou Boule et Bill ou les séries TV, sans compter les multiples remakes ou suites reprenant constamment les mêmes recettes sans aucune nouveauté, on nous ressort des cartons les animes de notre enfance avec un soupir – “ah ça c’était le bon vieux temps” dit le trentenaire-quarantenaire en réponse à la nouvelle génération et ses nouvelles idoles auxquelles il ne comprend rien (alors qu’il suffit de retomber par inadvertance sur un épisode des Cosmocats, de Jeanne et Serge ou de Goldorak pour pleurer sur le dessin raté une image sur deux ou l’animation minimaliste).
Peut-être est-ce l’effet de cette fameuse crise dont on nous rabâche complaisamment les oreilles pour mieux nous empêcher d’avancer – difficile d’avoir l’esprit innovant et audacieux sans un minimum de confiance et de sérénité. Quand on a la trouille du futur, on se tourne vers les valeurs du passé comme on s’accroche à une bouée pour ne pas se noyer au milieu d’une tempête même si elle a parfois lieu dans un verre d’eau que certains prennent plaisir à agiter.
Il y a du regret dans la nostalgie, celui d’une époque refuge, pur fantasme idéalisé où n’existaient ni le Sida, ni le terrorisme, ni le chômage, ni Justin Bieber…

nostalgie01

Personnellement, la nostalgie m’emmerde.
Je ne dis pas que de temps à autre, je ne vais pas céder à un petit plongeon dans le passé mais cela reste limité en temps et en espace. La nostalgie est un rapport au passé qui m’interroge et me laisse perplexe. J’y vois même une idolâtrie du passé qui me met mal à l’aise. Comme une impossibilité de prendre du recul sur quelque chose qui repasse en boucle dans sa tête sans jamais vraiment pouvoir le digérer. Sous prétexte que “c’était mieux avant”. J’ai vu il y a quelque temps une vieille photo de la salle de bains chez mes parents dans les années 60, je peux vous assurer que ce n’était pas mieux avant ! Avant, c’était simplement différent…

Pour ma part, je prends peu de photo, je ne les regarde jamais. Les photos de Japan Expo par exemple, si j’en ai fait beaucoup, ne sont là que parce que je voulais écrire quelque chose dessus pour rendre compte de l’événement. Je ne prends jamais de photos de personnes qui posent, de photos-souvenirs. Je ne relis jamais mes comptes rendus une fois publiés, sauf pour retrouver une info précise sur un invité, un film ou une rencontre. Mes comptes rendus ne sont là que pour me permettre mentalement de trier, fixer les choses et d’en ressortir ce qu’il y en avait de potentiellement intéressant, pour éviter d’oublier façon consommation jetable. Je ne relis pratiquement jamais les mangas ou les livres, il y en a tellement d’autres à découvrir. Les séries de mon enfance m’ont plu sans doute parce que justement à l’époque j’avais un regard d’enfant que je ne retrouverai plus aujourd’hui. On peut garder une petite part d’enfance en soi, pouvoir reconnaître la magie ou la beauté de quelque chose sans le jugement blasé et cynique de l’adulte, sans pour autant perdre son libre arbitre et un minimum d’objectivité. Je ne suis plus la même que quand j’avais 5 ans, encore heureux !!
Je vais revoir cet épisode de Friends parce que je sais qu’il va me faire pisser de rire, ou cet autre de Buffy parce qu’il va me faire vibrer, ou cet autre de Firefly parce que c’est une PUTAIN DE SÉRIE INJUSTEMENT ANNULÉE !! Pour ce que j’en retire, donc, pas par pure nostalgie.
Revenir sur le passé pour en retirer quelque chose, très bien, mais ce n’est pas le but de la nostalgie qui prend le passé comme objectif et non comme moyen, non ?

Ainsi, revenir sur Mangaverse, sur son évolution, son histoire, m’emmerde. Tenir ce site pendant 12 ans a été une expérience riche, parfois douloureuse, souvent très instructive et pleine de jolies rencontres. J’en assume la totalité. Je ne regrette rien. J’ai énormément appris et nul doute que la personne que je suis aujourd’hui lui doit beaucoup.
Mais voilà, la page est tournée. Beaucoup des habitués sont partis, ont repris leur propre route. Mangaverse n’est qu’un site parmi d’autres, un outil, un medium, ce sont les gens dedans, autour, les visiteurs, les intervenants, les forumeurs, qui en étaient l’essence. Mangaverse n’était qu’une enveloppe désormais périmée, revenir dessus ne m’intéresse pas (je ne parle évidemment pas de la mise à jour mensuelle du planning japonais, ça n’a rien à voir). What’s next ?
La nostalgie – telle que je la conçois – m’emmerde.
Et vous, comment la voyez-vous ?

PS : cet article n’a évidemment pas pour but d’attaquer les admirateurs de Goldorak, de Patrick Juvet ou des épaulettes. Il est issu d’une réflexion personnelle et chacun aura un rapport à la nostalgie différent selon ses expériences, son histoire, son ressenti. La nostalgie m’emmerde mais ce n’est pas le Mal incarné non plus 🙂
PS bis : la photo d’illustration prouve que je ne suis pas à un paradoxe près (même si techniquement, ce ne sont pas mes DVD). Deux individus du futur face à des séries du passé…

16 réflexions sur « La nostalgie… »

  1. Je suis assez de ton avis. Ce n’est pas mieux avant. A part flatter son ego de vieux schnock, la nostalgie m’emmerde aussi.

    Comme tu le dis, si je prends plaisir à revoir un vieux truc qui a marqué ma jeunesse (film, série, BD, jeux vidéo etc…), c’est parce que j’estime que c’est de qualité. Quand je retombe sur les vieux dessins animés des années 80-90, c’est juste irregardable.

    Le meilleur exemple, c’est les Tortues Ninjas dont le vieux dessin animé est une grosse daube, mal animée, avec des histoires pourries, à des années-lumières de la nouvelle série de Nickelodeon. Alors que Batman the Animated Series reste génial même aujourd’hui.

    De même, bien que j’adore X-files, je suis bien conscient que ça a sacrément vieilli et qu’il y a pleins d’épisodes très mauvais et dépassés. La vieille série de Doctor Who pique les yeux, alors que le Prisonnier reste une énorme claque etc…

    Essayer de rejouer à un vieux jeu pour comprendre que la nostalgie rend aveugle (cf. les vidéos du Joueur du Grenier).

    Bref, il y a tellement de chouettes choses à découvrir aujourd’hui qu’il est dommage de regarder sans cesse en arrière.

  2. Ah… la nostalgie… Je la cultive !
    Enfin, soyons clairs, j’aime la nostalgie comme ce sentiment personnel qui permet d’entretenir le souvenir. Que ce soit un souvenir beau ou triste. Personnellement, pour moi, il n’y a aucun moyen de me sentir nostalgique quand je vois sortir “Les Schtroumpf”, ça pue la commercialisation à plein nez (et ça me fait chier que ce soit américain ^^).
    La nostalgie, il faut qu’elle vienne toute seule : on retrouve par hasard un vieux livre d’enfance qu’on adorait, une lettre nous rappelant un souvenir douloureux, on retombe sur une série oubliée mais qu’on adorait. C’est ça la nostalgie, c’est entretenir un souvenir qui nous a été cher mais que le temps nous a fait oublié.
    J’avoue parfois ne pas jeter un objet et l’enfouir dans un carton juste pour ressentir dans 3, 5, 10 ans ce sentiment. Peut-être que ça n’aura même pas cet effet-là, je me dirai juste “ce que j’ai pu être bête à ranger cet objet ici !”. Mais c’est un sentiment que j’aime vraiment. Ce n’est pas un sentiment de regret, ni pour moi un sentiment de “je veux revenir en arrière”. Mais, ayant beaucoup déménagé dans mon enfance, les souvenirs s’effacent plus vite (j’ai eu trop peu de rappels visuels) et je pense que ma nostalgie remplace ces souvenirs visuels !
    Bref, pour moi, la nostalgie, c’est un peu comme “se rappeler”. Et ça fait du bien, ça permet de voir le bout de chemin qu’on a fait et, même, parfois, d’en être fier !

  3. La mémoire c’est important ! C’est pour ça que je prends des photos (de mes enfants essentiellement) parce que le “tout est dans la tête” ne fonctionne pas quand justement on vieillit et qu’on oublie.

    Comme le dit justement Morgan, il ne faut pas que ça devienne une finalité. C’est quand même triste de se dire que le meilleur était derrière nous, non ?

  4. Key : on est bien d’accord. Et pas de doute que ceux qui ont des enfants vivront ça différemment de ceux qui n’en ont pas.

    Mey : très intéressant. Sans doute que derrière le mot nostalgie, on peut ranger beaucoup de choses et que tout n’est pas ou tout blanc ou tout noir. Mais à mes yeux, la nostalgie est plutôt ce truc un peu flou, un peu rance qui pousse à se raccrocher au passé “qui était vachement plus mieux”, au point que certains en ont fait tout un commerce. Ce qui n’enlève rien à la valeur des souvenirs personnels. C’est par ses expériences passées et ce qu’on a appris qu’on fabrique un peu son avenir… Le tout est de ne pas y rester obstinément coincés.

  5. Pour ma part c’est un peu un mixte de vous tous, il est tres rare que je me replonge dans mes anciennes BD ou DA que j’ai dans mon beau placard Ikea©
    Effectivement, il y a toujours de nouvelles choses à découvrir que l’on a pas le temps de replonger dans le passé.
    Alors je crois que je mets tout ça dans un vieux carton pour mes vieux jours, par exemple pour rejouer a un Final Fantasay sur ma Playstation©
    Les photos permettent effectivement de ne pas oublier, mais j’ai du mal a sortir l’appareil et a flashé tout ce qui passe, du coup j’en quasiment rien, et ça je sais que je le regretterai plus tard, à moins que Alzheimer m’aide à oublier qu’une radio fm s’appelle egalement Nostalgie.

  6. Du point de vue des commerciaux, je te dirai que reprendre un vieux concept ou adapter une vieille BD, c’est plus un moyen de capitaliser sur quelque chose qui a déjà eu du succès, et dont il n’est pas idiot de penser qu’il pourrait de nouveau rapporter de l’argent. Sans même parler de faire retomber le spectateur en enfance, ce sont surtout des valeurs refuges.

    Ensuite, j’estime qu’il ne faut pas se tromper de débat. Si je joue à la SNES, est-ce par nostalgie ? Non, c’est justement car je n’ai pas eu la console à l’époque, et que je considère qu’un bon jeu ne vieillit jamais vraiment. C’est pour la même raison que j’ai commencé à regarder Gatchaman, alors que je n’en avais jamais vu un épisode.
    Il y a aussi une question d’évolution. Si j’ai revu nombre de séries de mon enfance, c’est aussi car mon regard à changer et que je ne vais pas les apprécier de la même façon aujourd’hui qu’à l’époque. Certaines se sont avéré décevantes, d’autres au contraire me plaisent plus maintenant que je suis adulte. Nulle nostalgie là-dedans. C’est comme avec un adulte d’Astérix écrit par Goscinny : plus tu vieillis, plus tu remarques des choses dedans en le relisant.

    Pour autant, je ne me considère pas comme nostalgique. C’est juste que ce n’est pas parce que quelque chose est vieux, n’est plus à la mode, qu’il est bon à jeter.

  7. Je marche assez comme Gemini dans le sens où il y a plein de choses que je n’ai ni lues ni vues lorsque j’étais jeune, étant plutôt souvent en retard pour mon âge.

    Quant à la nostalgie, il m’arrive souvent de l’être. Pas spécialement d’un anime, film ou manga, mais surtout pour la période de l’enfance, pendant laquelle je trouve les rapports humains moins compliqués par exemple.

    Sans être spécialement nostalgique, par contre, il m’arrive souvent de relire un manga ou autre comics. Parce que je ne suis jamais super attentive, parce que j’ai une mémoire pourrie aussi. Parce que aussi, si ce n’était pas pour les relire, je n’achèterais certainement pas grand chose en manga notamment. Si j’achète quelque chose, il y a toujours l’idée de relire quelque part. Et ce, même si il existe plein de nouvelles choses, etc…

  8. Ah mais je ne dis pas que tout truc vieux est bon à jeter. Ne faisons pas dans le jeunisme primaire 😉 Mais plutôt de considérer quelque chose par rapport à ce qu’il est, ses qualités, ses défauts, plutôt que par rapport à son âge façon “c’est de mon époque donc c’est forcément mieux que les conneries de maintenant” 🙂 Tout en sachant le replacer dans son contexte.
    Et je n’interdis rien à personne, fort heureusement…

  9. Justement si de vieux trucs continuent à plaire encore aujourd’hui, n’est-ce pas dû uniquement à leur qualité intrinsèque ?

    De même comme le dit Gemini, les goûts se travaillent et changent. J’ai appris à aimer le Roi et l’Oiseau que j’ai redécouvert il y a quelques années alors que ça me terrorisait quand j’étais petit.

    Petite parenthèse pour la SNES, si elle garde une grande place dans mon petit coeur de joueur, c’est parce que c’est une console que je connais et dont la ludothèque était extraordinaire aujourd’hui encore.

    Sinon pour rebondir sur le débat, les Parisiens se souviendront de la campagne de pub pour le Mouv’ “Tout n’était pas mieux avant”. http://www.lemouv.fr/article-tout-n-etait-vraiment-pas-mieux-avant

  10. Mouais… Le souci, c’est que qualité et succès ne sont pas souvent liés quand même. Tout en sachant que personne n’aura le même point de vue sur les qualités de tel ou tel truc. Et que tout le monde ne va pas se questionner sur “j’aime tel truc parce qu’il a des qualités ou par simple nostalgie” ?
    Enfin, perso, quand je vois que La soupe au choux ou Le gendarme et les extraterrestres continuent de faire de l’audience au bout de leur 35 487ème diffusion à la TV… Que dire 🙂 Après, rien n’empêche de regarder, bien sûr, mais de là à parler de qualité… Objectivement…
    Mais c’est vrai que certaines choses s’apprécient plus au fil des années…

  11. Je me demande si je ne suis pas à l’origine de ce billet 🙂

    Pour ma part, j’ai une approche ambivalente de la nostalgie. Globalement, je ne suis pas nostalgique pour un sous, je ne regrette pas la musique des années passées, ni les jeux vidéo, ni les films ou séries, etc. Bref, je ne regrette pas ma jeunesse perdue 🙂 Pourtant, je relis régulièrement de bons bouquins et BD, généralement parce que j’ai un peu tout oublié et que je sais que c’est excellent, que je vais passer un bon moment de lecture.

    Je ne suis pas dans la comparaison qualité inférieure ou supérieure entre les périodes, même si j’avoue que je suis incapable d’apprécier maintenant certaines choses que j’adorais il y a de nombreuses années.

    Pourtant, depuis quelques mois, je suis dans un gros trip nostalgique en ce qui concerne Mangaverse. J’ai entrepris de sélectionner et de retraiter mes 10 années d’archives photos liées au site et d’en faire une galerie privée de plus de 1 000 photos souvenirs retraçant les meilleurs moments de mes activités Mangaversiennes. J’ai un autre projet aussi, dans la même veine nostalgique. Car, bon sang ! Mangaverse c’était mieux avant ! 🙂

    Ceci dit, je pense qu’une fois ces deux projets achevés, ça sera l’occasion de tourner définitivement la page et de partir vers d’autres horizons. C’est cathartique, j’en suis certain !

  12. Je ne vais pas te mentir, tu as une part dans la réflexion de cet article, mais il y en a eu un certain nombre d’autres qui justement ont été à l’origine et m’ont fait commencer à réfléchir à tout ça.

  13. de maniere generale je pense que l’on aime bien revenir quelques années en arriere pour se rappeler de bons souvenirs tout simplement.
    Quand j’suis retombé sur le 1er episode de cosmocat’s, je suis tombé des nues, en me disant “quoi ? j’ai adoré cette horreur ?” Le scénario au ras des paquerettes m’a fait prendre conscience que je n’avais plus le meme regard que l’enfant. “nous on est des gentils, eux ce sont les mechants, venez les gentils on va taper les mechants”, un peu comme la parodie des Inconnus avec Biouman 😉
    Et a l’inverse, j’ai revu les Cites d’Or et cela n’a pris une ride je trouve.
    De meme l’année derniere, je m’etais refais les Dragon Ball (mais en VO), je n’ai pas été déçu, et là j’étais completement dans la nostalgie.
    Mais comme les posts au dessus, ce n’est pas pour cela que je vis dans le passé bien au contraire.
    Cependant j’ai raté certaines choses, et je sais que je rattraperai ces choses là (par exemple certains gros hits de la ps3).
    Malheureusement je n’ai pas le temps de tout faire, mais là c’est une autre histoire de ma vie :p

  14. Je ne suis pas très nostalgie non plus, pour les raisons que tu as évoquées principalement, notamment la déception qu’on a parfois quand on relit ou qu’on revisionne une série qu’on avait adoré il y a des années. Le dessin animé Gargoyles est un excellent souvenir pour moi, avec tous ces dieux venus de différentes mythologies et ces pièces de Shakespeare (un peu comme dans Sandman en fait), mais quand je suis retombé sur un épisode des années plus tard, je n’ai juste pas supporté la musique omniprésente 🙁 Depuis quelques autres mésaventures comme celles-ci, j’essaie d’éviter d’abimer mes souvenirs ^^’

    Les classements du style “votre top 10”, “vos indispensables” me semblent de plus en plus vides de sens pour la même raison : comment comparer une œuvre qui m’a énormément marqué quand j’avais 18 ans mais que je n’ai pas relue depuis, et une autre que j’adore à 28 ans parce qu’elle correspond à mon état d’esprit actuel, qui n’est plus celui d’il y a 10 ans ? En plus, il y a beaucoup de chances que ce que j’ai lu entretemps ait contribué à façonner le moi de maintenant, du coup c’est surtout l’évolution qui a un intérêt, le chemin parcouru, les thèmes qui sont revenus ou qui ont disparus, pas la liste ordonnée.

    Le seul truc de ma scolarité que je regrette, c’est le fait d’être entouré de gens de mon âge n’habitant pas très loin, chose que j’aie perdue en commençant à travailler et qui me manque. Mais quand je repense au manque de maturité que j’avais au lycée et pendant les quelques années qui ont suivi… ben en fait j’arrête rapidement d’y repenser 😀 Donc pas vraiment d’intérêt à regarder en arrière.

  15. Clairement, comme pour Morgan, la nostalgie m’emmerde.
    Plus largement, sans parler de séries TV, mangas, etc., trop de gens de mon entourage ont un rapport de régression avec la nostalgie et le passé.
    Combien de fois ai-je entendu “Ah, comme c’était mieux avant, si j’avais fait ça, j’aurais pu devenir ça mais aujourd’hui ce n’est plus possible”.
    Comme si se complaire dans cette nostalgie leur fermait les portes du présent, voire de l’avenir.
    La nostalgie emprisonne et déforme les souvenirs. Les pensées sont sublimés et se confrontent avec le quotidien morose. La nostalgie emprisonne.
    Elle est même nuisible pour l’innovation.
    Comme certains l’ont dit, on choisit la facilité en s’engouffrant dans des valeurs refuges, reliques du passé.
    Il faut garder la tête dirigée vers l’avenir et ne pas regarder en arrière à chaque coup dur.

    Bon, c’est peut-être un peu extrême. Mais globalement, si la nostalgie dure plus de quelques minutes, elle devient potentiellement dangereuse.

  16. Ceux qui veulent jouer les nostalgiques ou tout simplement découvrir de vieux titres, je vous conseille d’aller faire un tour sur ce petit site :

    http://www.abandonware-france.org/ltf_abandon/ltf_cie.php?id=1
    https://www.facebook.com/pages/Abandonware-France/125083997503455?ref=stream&hc_location=stream

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